L’entretien du jardin pour un particulier génère en moyenne 160 kg de déchets verts par personne et par an. Pour s’en débarrasser, 9 % des foyers les brûlent, ce qui représente près d’un million de tonnes par an, bien que cette pratique soit interdite depuis de nombreuses années.
Des solutions alternatives individuelles ou collectives, respectueuses de la qualité de l’air et de l’environnement et simples à mettre en œuvre existent pourtant tels que le compostage, le paillage ou encore l’apport en déchèterie.
Une pratique strictement interdite
Dans le Puy-de-Dôme, l’arrêté préfectoral du 2 juillet 2012 précise l'interdiction permanente du brûlage à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels des déchets végétaux et non végétaux des particuliers.
Cette pratique est passible d’une contravention de 750 euros. Des arrêtés spécifiques sont pris par département pour réglementer les différentes modalités, en distinguant en général le cas des déchets verts ménagers et assimilés de celui des activités agricoles et forestières.
Pour rappel, les déchets verts ménagers sont les déchets issus de l’entretien des jardins des ménages mais également des parcs et espaces verts des collectivités territoriales (feuilles mortes, déchets d’entretien de massifs, éléments issus de la tonte des pelouses, de la taille des haies et d’arbustes, d’élagages, de débroussaillement…)
De même, les dépôts sauvages de déchets verts sont interdits partout, y compris sur les chemins, en lisière de forêt ou au bord des rivières.
Brûlage, attention danger !
Le brûlage des déchets verts ménagers contribue significativement à la dégradation de la qualité de l'air et nuit à l’environnement et à la santé :
A titre indicatif et au niveau des rejets polluants, 50 kg de déchets verts brulés équivaut à 13 000 km parcourus avec un véhicule diesel récent ( Source ATMO AuRA– 2016).
En effet, le brûlage des déchets verts est une combustion peu performante. Elle émet une très grande quantité d’imbrûlés, en particulier si les végétaux sont humides. Les particules véhiculent des composés cancérigènes. Le brûlage des déchets émet également du monoxyde de carbone. En outre, la toxicité des substances émises peut être accrue quand sont associés d’autres déchets comme des plastiques ou des bois traités.
Ces émissions constituent un impact local fort sur les concentrations en particules pouvant engendrer
des épisodes de pollution et ont des conséquences multiples :
Des alternatives simples au brûlage existent pour transformer ses déchets verts en ressources
A travers des pratiques de jardinage naturel (culture d’espèces à croissance lente, tonte mulching, paillage, compostage…), il est possible de réduire et de valoriser ses déchets verts au sein même des jardins. Résidus de tontes, feuilles et branches ne sont alors plus des déchets à éliminer mais des ressources locales précieuses pour une gestion plus durable de nos espaces de vie.
Enfin, si vous n’avez pas la possibilité de réutiliser vos déchets verts dans votre jardin, déposez-les en déchèterie afin qu’ils puissent être valorisés en compost. Le niveau de particules qui pourraient être générées par le brûlage de végétaux est bien supérieur à celui du trajet. Quarante-cinq déchèteries sur le territoire du VALTOM accueillent les déchets verts des usagers (pour trouver une déchèterie près de chez vous rendez-vous sur le site valtom63.fr